La Nuit Des Cafards by Koontz Dean Ray

La Nuit Des Cafards by Koontz Dean Ray

Auteur:Koontz, Dean Ray [Koontz, Dean Ray]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: calibre
Publié: 1991-02-28T23:00:00+00:00


Le lundi, en début de soirée, Avril Tannerton s’aper- çut que quelqu’un s’était introduit par effraction à l’inté- rieur du Panorama éternel. Il fit cette découverte en descendant à l’entresol où était installé un atelier d’ébénisterie magnifiquement équipé. Il remarqua alors que l’un des carreaux de la fenêtre avait été soigneusement recouvert de papier adhésif, puis brisé, de façon à pouvoir passer la main et faire jouer la crémone. C’était une petite fenêtre, mais un individu bien déterminé à entrer pouvait s’y faufiler, même s’il était assez corpulent.

Avril était absolument certain que personne n’était actuellement dans la maison. De plus, il savait que la fenêtre n’était pas cassée le vendredi soir, car il s’en serait aperçu quand il était venu mettre la touche finale à sa dernière oeuvre: un meuble pour ranger ses trois carabines et ses deux fusils de chasse. Il pensait que personne n’aurait eu le culot de briser la vitre en plein jour, ou quand il se trouvait dans la maison, comme c’était le cas la veille au soir; il en conclut donc que l’effraction avait eu lieu dans la nuit de samedi, pendant qu’il était chez Helen Vertillion, à Santa Rosa, et que seul le corps de Bruno Frye reposait au Panorama éternel. Le cambrioleur devait savoir que la maison n’était pas gardée et il en avait profité.

Un cambrioleur.

Etait-ce une supposition plausible ?

Un cambrioleur ?

Il n’avait remarqué aucune disparition, ni dans les salons du rez-de-chaussée, ni dans son appartement, au premier étage. Si un vol avait eu lieu, il s’en serait rendu compte dès son retour, le dimanche matin. En outre, ses fusils étaient toujours là, de même que son importante collection de pièces de monnaie, alors que ces objets auraient dû être les premiers qu’un cambrioleur aurait emportés.

Dans l’atelier, à droite de la vitre brisée, se trouvait toute une panoplie d’outils de première qualité, d’une valeur de deux mille dollars environ. Certains d’entre eux étaient accrochés au mur, d’autres rangés dans des casiers qu’il avait lui-même conçus et confectionnés. Il lui suffit d’un seul coup d’oeil pour voir que rien ne manquait.

On n’avait rien emporté. On n’avait rien saccagé.

Qui était donc ce maraudeur qui s’introduisait chez les gens pour le seul plaisir d’y faire une petite inspection ?

Avril contempla tour à tour les morceaux de verre brisé, retenus par du papier adhésif, qui jonchaient le sol, et la fenêtre fracturée; puis il jeta un regard circulaire dans l’atelier, essayant d’y voir clair dans cette énigme, quand il réalisa soudain qu’il manquait effectivement quelque chose. Trois sacs de ciment sec de vingt-cinq kilos avaient bel et bien disparu. Au printemps dernier, avec Olmstead, il avait abattu la vieille véranda de bois qui flanquait le devant du funérarium. Ensuite, ils avaient tous deux remblayé le sol avec deux chargements de terre qu’ils avaient consciencieusement damée, avant de construire une nouvelle terrasse carre-lée. Ils avaient également défoncé les allées bétonnées fissurées et les avaient pavées de briques. A la fin d’un rude labeur de cinq semaines, ils s’étaient



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